Home » » randeurs de la famille ou de la société, il les traîne aux gémonies. (…) C’est une terreur littéraire, c’est un 93 théâtral, succédant à la terreur et au 93 politique. La poétique de M. Alexandre Dumas et ce

randeurs de la famille ou de la société, il les traîne aux gémonies. (…) C’est une terreur littéraire, c’est un 93 théâtral, succédant à la terreur et au 93 politique. La poétique de M. Alexandre Dumas et ce

Alfred Nettement de son côté constatera avec regret l’affadissement des positions politiques autrefois défendues par les journaux, qui doivent à présent se ménager les opinions de tous bords pour contenter leurs annonceurs et survivre. À côté de ce constat qu’il appuie de quelques anecdotes assez édifiantes, il estime également que la dérive de la littérature dans la forme commerciale du roman-feuilleton est à mettre sur le compte d’une dérive générale des arts littéraires. La vision qu’il en donne permet de prendre un peu de recul par rapport aux critiques dont le roman-feuilleton est l’objet :
« « Quels ont été les auteurs qui ont régné sur nos théâtres dans ces derniers temps, et qui résument par conséquent le mieux les tendances de notre littérature dramatique ? Ce sont MM. Victor Hugo, Alexandre Dumas et Scribe. (…) M. Victor Hugo, on le sait, n’avait pas attendu les romanciers du feuilleton pour réhabiliter la courtisane. (…) on l’a vu célébrer tour à tour sur la scène, la beauté de la laideur, la chasteté de la prostitution, la probité du brigandage, la dignité de la bouffonnerie, les magnificences des haillons et les parfums de la boue. Il est vrai que, par compensation, toutes les fois qu’il met les mains sur les grandeurs de la famille ou de la société, il les traîne aux gémonies. (…) C’est une terreur littéraire, c’est un 93 théâtral, succédant à la terreur et au 93 politique. La poétique de M. Alexandre Dumas et celle de M. Scribe appartiennent à des genres différents, et elles attaquent la société par un autre bout, mais elles l’attaquent d’une manière aussi dangereuse. »
Les critiques ne s’adressent pas seulement au contenu des romans, mais également à leur forme  :
« L’art peut souffrir des conditions dans lesquelles il se manifeste, si la publication du livre par tronçons doit avoir une influence mauvaise sur les procédés de composition et de style1. »
Obligés de soutenir l’intérêt du lecteur, les auteurs de roman feuilleton développent des « procédés de suspension savante1 » que certains critiques jugent racoleurs  :
« [..] on aimait surtout dominer l’imagination par des menaces de terreur. L’idéal était de montrer, à la fin du numéro, un bras sortant de la muraille et tenant une tête ensanglantée ; puis l’on posait en deux alinéas cette double question : « Quel était ce bras ? » - « Quelle était cette tête ? » Et l’on remettait au prochain numéro une réponse, que l’auteur souvent n’avait pas encore trouvée1. »
Accusé d'être à cours d’idées, le feuilletoniste va chercher l’inspiration dans les archives médicales ou judiciaires « qu'il rajeunit à force d’invraisemblances1. » Puisqu’il est payé à la quantité, et non à la qualité du texte, il noircit les pages à coup de descriptions oiseuses comme Ponson du Terrail dans Les Gandins ou d’effusions de style comme Charles Hugo, accusé d’« épuiser le dictionnaire » avec Une famille tragique1.
D’autres auteurs comme Cuvilliers-

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